jeudi 30 avril 2015

Menaces, par Amanda Byron

Haute Tension, Spectres - Hachette, 1986

États-Unis, langue anglaise, traduction langue française.


Loïs est étudiante en secrétariat et rédactrice dans le journal le plus lu du campus. Elle vit avec sa mère, souvent en déplacement, et sa tante, régulièrement de garde à l’hôpital. Son petit ami, Ronnie, est un beau jeune homme blond aux yeux bleus. Il se destine à une carrière politique, et elle, indécise, à le suivre à l’Université Capitole. Sportif, Ronnie ne brille cependant pas au sein de son équipe de basket. Il en devient pourtant capitaine après quelques magouilles, et surtout un engagement qu’il prend au nom de Loïs, pour qu’elle écrive un papier favorisant un de ses copains durant des élections locales.
Quand la jeune étudiante découvre des menaces en bas de son exercice de dactylographie, elle est choquée. D’autant qu’il lui semble être elle-même la responsable de ces menaces, comme si elle les avait inscrites dans un état second. Pour Katie, sa meilleure amie, il n’y a pas de doute possible : c’est Ronnie qui par ce biais fait pression sur elle.
Mais bientôt les menaces se font plus lourdes, et Loïs va bientôt avoir la preuve que quelqu’un essaye de communiquer avec elle. Quelqu’un qui n’est pas de ce monde…

Voilà une histoire intéressante. Un jeune homme aux dents longues qui utilise sa petite amie à des fins politiques (même si cela ne dépasse pas le cadre du campus), et une jeune fille harcelée par un fantôme. Oui, plutôt alléchant, même ! Sauf que ce bouquin est chiant.
Il faut attendre plus d’une centaine de pages (oui, 100 !) pour enfin entrer dans le vif du sujet. Car jusque là, tout n'est que romance à deux sous, redites, promesses, doutes, avec de temps en temps un petit événement qui vient piquer notre curiosité.
Cent pages avant que le fantastique ne se révèle vraiment. Certes, il y avait quelques petits signes étranges – les menaces – mais pfiuuu, j’ai bien failli lâcher prise et jeter l’éponge avant la fin. S'il n’y avait eu ce challenge lancé il y a peu sur cette collection, j’aurais certainement rangé ce bouquin sur la plus haute et la moins éclairée des étagères, avant de le finir.
Mais j’ai tenu bon et je m’en félicite. Car ce livre ne fait pas que cent misérables pages. C’est donc cette étape franchie, que soudain tout se précipite.
Finies les (trop nombreuses) histoires d’amour. Nous nous trouvons plongés dans le vif du sujet, baignant dans le fantastique à peine effleuré auparavant dans ce que l’on peut désormais qualifier de longue, très longue mise en situation.
Et l’idée s’avère très bonne, voire excellente, avec un crescendo frôlant la perfection jusqu’au dénouement. Sérieusement, j’ai pris mon pied et ai été parcouru d’une réelle satisfaction quand j’ai fermé le livre. Comme quoi, la patience, le courage et la persévérance portent leurs fruits.
Au final, nous nous retrouvons avec un livre qui remplit son devoir, nous distraire en nous faisant frissonner un peu, mais qui traîne des pieds au démarrage.
Ah, petit test pour voir si vous avez bien lu ma chronique : quel est le sport pratiqué par Ronnie, le petit ami de l’héroïne ? Non, non, n’allez surtout pas chercher la réponse sur la couverture !

Concernant l’auteure, petites recherches habituelles sur le net, et voilà ce qu’il en ressort : Amanda Byron semble n'avoir écrit qu'un seul titre...

Et le bonus final, la couverture originale de l’édition américaine, qui cette fois-ci ne reprend qu’une anecdotique séquence du livre et ne révèle en rien la teneur de l’histoire (ni même le sport pratiqué par Ronnie) !

 
Quatrième de couverture :
Loïs fut parcourue d'un frisson de terreur en apercevant au bas de la page ces quelques mots dactylographiés :
" Je te hais. Prends garde ! "
Une force invisible s'était de nouveau emparée de son esprit et de ses doigts pour la forcer à taper inconsciemment des mots lourds de menace.
Loïs avait l'impression de devenir folle. Il lui fallait absolument découvrir le sens caché de ces horribles messages envoyés par un être surgi non pas du passé mais... du futur.


Menace, par Amanda Byron
Hachette, collection haute tension - spectres N° 220
Traduction de Philippe Rouard
Titre original : The Warning, collection Twilight : where darknees begins #23
Illustration couverture : Jean-Jacques Vincent

Juin 1986. 160 pages

ISBN : 9782010118517

Menaces est ma quatrième chronique pour la collection "Haute Tension" .
Lire aussi : "Cercle infernal", "La chambre aux maléfices", "le salon de l'épouvante"