L'ivre-Book, 2014
Collection "Imaginarium"
Langue française, France.
L’ivre-Book, éditeur (presque)
tout numérique, avait publié il y a déjà quelques mois les trois premiers
titres de sa série « Calling Cthulhu », titres que j'avais beaucoup appréciés et chroniqués ici.
Me voici de retour, afin de vous présenter les trois suivants, sortis peu de temps après.
À noter que beaucoup d'autres histoires sont parues depuis. Je n'ai donc pas fini de vous parler de cette collection devenue désormais incontournable.
L'appel du Great Auld Ane,
par Aurélie Gisbert
C’est l’histoire d’une bande de copains/copines
qui se fait une virée dans le vieux Lyon, dans le but d’écluser qui quelques
bières, qui quelques whisky, durant un interminable barathon.
De pinte en pinte et de verre en verre,
ils décident de terminer leur balade dans ce nouveau bar, le Great Auld
Ane.
Mais l’une des buveuses,
peut-être moins imbibée que ses compagnons, y remarque l’apparence et le
comportement étrange de certains clients : peau grise et squameuse, yeux
globuleux, totalement inertes devant leurs bières intactes, ressemblant comme
deux gouttes à des poissons hors de l’eau…
D’ellipses en flash-back, l’auteure nous raconte cette virée nocturne
qui tourne à ce qui semble n’être qu’une hallucination collective. Un hommage ouvert à l'excellent film "le dernier pub avant la fin du monde" (The Wold's End) d'Edgar Wright, dont il reprend la trame...
Une lecture plaisante, amusante même, pour ce que je jugerais bien
volontiers de pastiche aux accents d’hommage au Mythe plus qu’autre chose. Une
nouvelle qui vaut le détour, que l’on soit lyonnais ou non, ne serait-ce que
pour cette idée d’invasion de l’ancienne capitale des Gaules par les profonds,
ou simplement pour savoir que faire de son reste de « fish and chips »…
L’autre dieu (une aventure de la ligue des ténèbres), par Catherine Loiseau
Samantha, voyageuse entre les
mondes, semble être la seule rescapée du crash de sa machine. Elle erre dans la
campagne déserte à la recherche de ses compagnons disparus, avant
d’arriver aux portes d’une ville nommée Arkham. Elle y fait bientôt la
rencontre d’un certain Carter, qui l’aidera dans sa quête à travers ce monde
plus qu’étrange…
Une balade intelligente en Lovecraft-land, qui nous fait visiter
l’œuvre de HPL – du moins celle qu’il est coutume de rattacher au Mythe – à
grand renfort de clins d’œil et de citations. Un bien bel hommage rendu au Maître
de Providence, non dénué d’humour, qui mérite bien qu’on lui érige une statue
au milieu de cette nouvelle Arkham ! Quant à la ligue des ténèbres... série ou pas série ?
He walked by night, par Kane Banway
Le plus terrible quand on se
prend une bastos dans le ventre, c’est de continuer à lutter alors qu’on sait
la partie terminée. Non, le plus terrible c’est de se savoir poursuivi par le
tueur à gages à qui appartenait cette balle qui nous tiraille les boyaux et
nous fait pisser le sang, parcouru par cette frayeur de s’en prendre une
deuxième. Non… le plus terrible finalement, c’est de se rendre compte que tout
ceci n’est pas si terrible que ça, au moment où l’on fait face à
l’incommensurable horreur tapie dans les sous-sols d’un bâtiment en
construction. Car si mourir fait peur, cela semble pourtant doux et bon quand
on réalise qu’il y a pire encore que la mort…
La voici, la seconde claque, délivrée par cet éditeur. Une idée formidable qui débute sur cette poursuite d’une victime et
de son bourreau, pour nous mener dans les contrées les plus obscures de nos
frayeurs, endroits à peine effleurés dans nos pires cauchemars. Une invite à
descendre profondément dans la Peur avec un grand P, et à ouvrir les yeux vers
l’univers, ce grand tout qui abrite ces petits riens que nous sommes.
Bilan de cette deuxième
livraison : du drôle, du beau et de l’effrayant (dans le sens noble du
terme), trois auteurs à découvrir rapidement, tellement leurs histoires
procurent de ces plaisirs aussi essentiels que différents. Et puis, vous
l’aurez compris, ce point bonus (même si je n’attribue jamais de notes) accordé
à la troisième nouvelle – He walked by night – pour son étonnante ambiance, son
écriture, et sa maîtrise.
À bientôt pour de nouvelles
aventures digitales, aussi plaisantes que celles-ci !
The Great Auld Ane, par Aurélie Gisbert
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
07 mars 2014. 26 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920626
L'autre Dieu, par Catherine Loiseau
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
07 mars 2014. 27 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920633
He walked by night, par Kane Banway
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
18 mars 2014. 24 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920619
Couverture de la collection "Calling Cthulhu" créée par Gwen Vibancos.
Me voici de retour, afin de vous présenter les trois suivants, sortis peu de temps après.
À noter que beaucoup d'autres histoires sont parues depuis. Je n'ai donc pas fini de vous parler de cette collection devenue désormais incontournable.
À noter que beaucoup d'autres histoires sont parues depuis. Je n'ai donc pas fini de vous parler de cette collection devenue désormais incontournable.
L'appel du Great Auld Ane,
par Aurélie Gisbert
C’est l’histoire d’une bande de copains/copines
qui se fait une virée dans le vieux Lyon, dans le but d’écluser qui quelques
bières, qui quelques whisky, durant un interminable barathon.
De pinte en pinte et de verre en verre,
ils décident de terminer leur balade dans ce nouveau bar, le Great Auld
Ane.
Mais l’une des buveuses, peut-être moins imbibée que ses compagnons, y remarque l’apparence et le comportement étrange de certains clients : peau grise et squameuse, yeux globuleux, totalement inertes devant leurs bières intactes, ressemblant comme deux gouttes à des poissons hors de l’eau…
Mais l’une des buveuses, peut-être moins imbibée que ses compagnons, y remarque l’apparence et le comportement étrange de certains clients : peau grise et squameuse, yeux globuleux, totalement inertes devant leurs bières intactes, ressemblant comme deux gouttes à des poissons hors de l’eau…
D’ellipses en flash-back, l’auteure nous raconte cette virée nocturne
qui tourne à ce qui semble n’être qu’une hallucination collective. Un hommage ouvert à l'excellent film "le dernier pub avant la fin du monde" (The Wold's End) d'Edgar Wright, dont il reprend la trame...
Une lecture plaisante, amusante même, pour ce que je jugerais bien
volontiers de pastiche aux accents d’hommage au Mythe plus qu’autre chose. Une
nouvelle qui vaut le détour, que l’on soit lyonnais ou non, ne serait-ce que
pour cette idée d’invasion de l’ancienne capitale des Gaules par les profonds,
ou simplement pour savoir que faire de son reste de « fish and chips »…
L’autre dieu (une aventure de la ligue des ténèbres), par Catherine Loiseau
Samantha, voyageuse entre les
mondes, semble être la seule rescapée du crash de sa machine. Elle erre dans la
campagne déserte à la recherche de ses compagnons disparus, avant
d’arriver aux portes d’une ville nommée Arkham. Elle y fait bientôt la
rencontre d’un certain Carter, qui l’aidera dans sa quête à travers ce monde
plus qu’étrange…
Une balade intelligente en Lovecraft-land, qui nous fait visiter
l’œuvre de HPL – du moins celle qu’il est coutume de rattacher au Mythe – à
grand renfort de clins d’œil et de citations. Un bien bel hommage rendu au Maître
de Providence, non dénué d’humour, qui mérite bien qu’on lui érige une statue
au milieu de cette nouvelle Arkham ! Quant à la ligue des ténèbres... série ou pas série ?
He walked by night, par Kane Banway
Le plus terrible quand on se
prend une bastos dans le ventre, c’est de continuer à lutter alors qu’on sait
la partie terminée. Non, le plus terrible c’est de se savoir poursuivi par le
tueur à gages à qui appartenait cette balle qui nous tiraille les boyaux et
nous fait pisser le sang, parcouru par cette frayeur de s’en prendre une
deuxième. Non… le plus terrible finalement, c’est de se rendre compte que tout
ceci n’est pas si terrible que ça, au moment où l’on fait face à
l’incommensurable horreur tapie dans les sous-sols d’un bâtiment en
construction. Car si mourir fait peur, cela semble pourtant doux et bon quand
on réalise qu’il y a pire encore que la mort…La voici, la seconde claque, délivrée par cet éditeur. Une idée formidable qui débute sur cette poursuite d’une victime et de son bourreau, pour nous mener dans les contrées les plus obscures de nos frayeurs, endroits à peine effleurés dans nos pires cauchemars. Une invite à descendre profondément dans la Peur avec un grand P, et à ouvrir les yeux vers l’univers, ce grand tout qui abrite ces petits riens que nous sommes.
Bilan de cette deuxième
livraison : du drôle, du beau et de l’effrayant (dans le sens noble du
terme), trois auteurs à découvrir rapidement, tellement leurs histoires
procurent de ces plaisirs aussi essentiels que différents. Et puis, vous
l’aurez compris, ce point bonus (même si je n’attribue jamais de notes) accordé
à la troisième nouvelle – He walked by night – pour son étonnante ambiance, son
écriture, et sa maîtrise.
À bientôt pour de nouvelles
aventures digitales, aussi plaisantes que celles-ci !
The Great Auld Ane, par Aurélie Gisbert
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
07 mars 2014. 26 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920626
L'autre Dieu, par Catherine Loiseau
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
07 mars 2014. 27 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920633
He walked by night, par Kane Banway
L'ivre-Book, collection Imaginarium.
18 mars 2014. 24 pages environ. 1,49 euros
ISBN : 9782368920619
Couverture de la collection "Calling Cthulhu" créée par Gwen Vibancos.
Couverture de la collection "Calling Cthulhu" créée par Gwen Vibancos.
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