lundi 1 février 2021

Les beaux badges, pour le meilleur groupe du monde

Une fois n'est pas coutume, je ne vais parler ni de livre ni de disque...

Bon, un peu de musique quand même, car ce qui m'emmène vers vous aujourd'hui, c'est mon groupe Flat Cactus qui, même s'il n'a jamais fait de concert ni sorti de disque ou de cassette, a quand même marqué son époque.

Cette époque, c'est la fin des années 1980. Steven Pitchounu et moi (sous le pseudo de Chris Deurire), émoustillés par le rock indépendant du moment, avions décidé de former un groupe. Avec les moyens du bord.

Cela n'avait rien de révolutionnaire, on s'amusait beaucoup et on arrivait à entraîner avec nous une bande de copains et copines.

Petit article publié dans Ravioli, mon zine de l'époque.
Petit article publié dans Ravioli, mon zine de l'époque.

On avait même parasité une émission de Hard Rock un soir, diffusée sur les ondes de la mythique Radio Béton de Tours (voir image à côté). Une soirée mémorable, dont la présentatrice de l'époque se souvient encore. Il faut dire qu'on avait mis une sacrée pagaille. 

Notre force, et aujourd'hui j'en reste encore sacrément étonné, c'est d'avoir vendu plus d'une centaine de badges aux couleurs de Flat Cactus, fabriqué artisanalement par Vinylium (dont les Tourangeaux de plus de trente ans se souviennent sûrement) . Un groupe, je vous le rappelle, qui n'avait ni concert, ni disque à son actif, tout juste une participation à une émission radiophonique, nocturne qui plus est !

Ces badges, en vieux nostalgique que je suis, j'ai voulu en refaire. Et c'est à une boîte nantaise, Badges25mm que j'ai confié cette lourde tâche. Le résultat est simplement magnifique, même si je regrette de ne pas en avoir vendu beaucoup... car d'autres motifs attendent derrière pour voir le jour !

Ils sont beaux, les badges, hein ?
Ils sont beaux les badges, hein ?

Flat Cactus, c'est du passé. J'ai bien essayé de relancer la machine avec Steven Pitchounu, mais il ne souffre pas de nostalgie aiguë comme moi et, après l'enregistrement d'une version moderne de notre plus grand tube j'fais des crêpes, il n'a pas voulu aller plus loin. Décision louable et respectueuse, que j'aurais dû suivre.

Mais moi, ce groupe et surtout mon double, ils me collent à la peau.

Du coup, je m'amuse tout seul, et publie des chansons solo sur Bandcamp. (D'ailleurs, cette année, nous fêtons le centième anniversaire de Georges Brassens... et j'ai décidé de publier une reprise de ses chansons une fois par mois. Mais je viendrai vous en reparler. Vous pouvez en attendant aller écouter ma reprise de Le vent, publiée il y a une poignée de jours).

Après l'édition d'un tout petit tirage d'un single sur disquette 3.5" (dispo sur Bandcamp), ces derniers temps SCOOP! je bosse sur une édition en tirage limité de cette fameuse cassette qui aurait dû voir le jour en ... 1988.

Pub publiée dans Ravioli.

Cette cassette, il ne fait aucun doute qu'elle sera accompagnée de badges provenant de Badges25mm, tout est déjà préparé... il n'y a plus qu'à (comme on dit souvent par chez moi).

En attendant, si vous avez un petit groupe, ou si vous animez un site, ou faites un fanzine, le badge reste encore aujourd'hui le support publicitaire le plus chouette que je connaisse (j'en ai toujours au moins un sur ma veste). Et penser à passer par cette boîte me semble ce qu'il y a de plus intelligent si vous voulez un service rapide et de qualité. Cela ressemble à de la retape, et je vais être sincère avec vous, amis lecteurs : leur faire un peu de pub pourrait me permettre d'obtenir un petit bon de réduction sur ma prochaine commande. Mais, honnêtement, même s'il n'y avait pas eu ce possible bon de réduc', je vous aurais quand même pondu ce petit billet tôt ou tard, parce que, encore une fois, je suis fan de badges et cette boîte est topissime... sans parler du fait qu'il était grand temps que je vous parle de Flat Catus, sacrebleu !

Voilà pour ce qui est de cette parenthèse un peu spéciale pour une "chronique" atypique.

Comme je reste hésitant quant à la création d'un nouveau blog réservé à Flat Cactus et Chris Deurire (j'entends déjà madame me dire "encore un ?") je pense utiliser les colonnes de celui-ci pour vous parler de la suite des événements...

Je remets le lien vers ma page Bandcamp, sur laquelle vous trouverez mes infâmes chansons et ces magnifiques badges, ainsi que vers le site de Badges25mm.

Pour ceux qui voudraient devenir mes amis, Chris Deurire est sur FacebookTwitter et même Instagram... Sacré Chris Deurire.

À bientôt pour de nouvelles aventures :) 

vendredi 8 janvier 2021

Les croix de cire, par Serge Laforest

Fleuve noir, Spécial Police - 1964

France, langue française.


Le jeune François Morvan a disparu sur l'île d'Ouessant. Charlet qui y a enquêté revient absolument dépité, sans nouveaux renseignements, sans aucun indice probant : pas de corps, pas de soupçons, quant à la famille - qui pourtant a fait appel à la police - elle reste muette de toute information.
Le commissaire principal Yves Glénan de la police de Brest prend la relève car il est originaire de l'île, et devrait avoir plus de chances pour faire parler ses habitants. Mais il n'est pas encore parti qu'on l'informe d'une nouvelle disparition...
Même si les insulaires ne veulent rien dire, chez les parents des deux jeunes disparus se trouvent les Broellas, ces croix de cire que l'on installe en mémoire des défunts. Cela ne fait plus aucun doute : les disparus ne reviendront jamais...

Nous voilà plongé en plein cœur de l'ile d'Ouessant, ses habitants muets, ses côtes déchiquetés, ses marais mortels. C'est à une visite cependant bien particulière que nous invite le nantais Serge Laforest dans cette enquête policière qui ne manque ni d'action, ni de coups fourrés, ni de bagarres ou de flirt. Une intrigue bien ficelée, une fois de plus, par cet auteur dont j'apprécie décidément énormément le style et qui nous transporte littéralement en ces lieux où le ciel tout comme les regards sont perpétuellement bas, où les filles intrigantes sont aussi charmantes que potentiellement dangereuses et où, même pour l'enfant du pays qu'est Yves Glénan, les bouches restent aussi fermées que les points serrés.
De Serge Laforest, je me régale depuis pas mal de temps déjà des aventures qu'il fait vivre à son personnage Gaunce dans la collection Espionnage (chez Fleuve Noir aussi), mais de celà je viendrai vous parler quand le moment sera venu. J'avais envie de vivre autre chose, tout en restant certain de ne pas être déçus. Et je n'ai pas été déçus. Je reste toujours impressionné par les plaisirs que peut apporter la lecture en général et ce type de littérature en particulier. En cette période où pouvoir m'évader ne m'est pas permis autrement qu'à travers les livres, un voyage dans cette Bretagne mystérieuse (même si ce mystère n'a finalement que le gout des comportements déloyaux, des mensonges et des trahisons humaines) m'a fait le plus grand bien.
Si ce n'est celui-ci, qu'importe le titre que vous seriez amené à trouver, faites vous plaisir, lisez du Serge Laforest.

Serge Arcouët (18 mars 1916 - 28 janvier 1983) était un écrivain Nantais prolifique, qui a utilisé plusieurs pseudos durant sa carrière. Le plus connu est sans doute celui de Serge Laforest, sous lequel il aura écrit pas moins de 80 volumes pour la collection Espionnage et 35 pour la collection Spécial Police aux seins de la fameuse maison d'édition Fleuve Noir.
Pour en savoir plus sur cet incroyable auteur, précipitez-vous sur cet excellent article !


Les croix de cire, par Serge Laforest
Fleuve Noir, collection Spécial Police N°396
Illustration couverture : Michel Gourdon
1er trimestre 1964. 219 pages
ISBN : néant

Les croix de cire est ma troisième chronique pour la collection « Spécial Police » de Fleuve Noir.
Lire aussi : Plainte contre X, Jusqu'au sixième cercle,

 

vendredi 1 janvier 2021

Danse macabre, par Lou Kassem

Haute Tension, collection Spectres - Hachette

Etats-Unis, langue anglaise, traduction en langue française.


Nouvelle arrivée dans la région, Joan Riley vit chez ses oncle et tante dans l'antique demeure de Ferncrest, en Virginie. Pourtant habituer à souvent déménager, elle a du mal cette fois-ci à s'intégrer dans son nouveau collège. Les quolibets et regards de travers ne font que renforcer son mal être, depuis qu'elle a vu se briser ses espoirs de carrière dans la danse, suite à une terrible blessure au genou.
Cependant, le chouchou de l'équipe de football local s'intéresse bientôt à elle, et se forge entre eux une profonde amitié. Relation plus que bienvenue car Joan, dans l'immense demeure où elle réside, ressent la présence du mal, fait de mauvais rêves et pense même devenir folle quand elle croit voir les fantômes de ses rêves arpenter les escaliers en pleine journée.
Ils vont tout deux mener une enquête, sur l'histoire de Ferncrest et de ses précédents occupants, pour découvrir bientôt que les légendes macabres qui planent sur cet endroit ont des racines profondément ancrées dans la réalité.

Entre deux livres de Robert Bloch pour la rédaction d'un dossier (publié dans le numéro 102 du fanzine Présences d'Esprits) je me suis boulotté ce petit Haute Tension et soyons clair : ce bouquin est aussi bon que sa couverture est moche !
Pas de minauderies, de flirt chiant. Pas de long paragraphes inutiles ressassant une malédiction bancale. Pas de stupide introspection des personnages. Nous avons là une magnifique histoire de drame familial, de passé glauque qui marque un lieu de ses traces profondes, une intrigue captivante, une progression  de l'angoisse qui saisit l'héroïne vraiment crédible, une malédiction vraiment bien foutue, avec un méchant vraiment salaud et mauvais, qui a une vraie personnalité de méchant salaud.
Quant au dénouement, il apporte une conclusion captivante à cette histoire que j'ai eu un réel grand plaisir à dévorer.
Wow... après Attirance que j'ai trouvé génial et ce Danse Macabre excellent, je retrouve une foi absolue dans ce challenge de la relecture des Haute Tension !
Le temps est donc venu pour moi de lire un nouveau John Sinclair pour compenser (MA-SO-CHISTE, vous disais-je précédemment !).
Avez vous remarqué, braves gens, que quand un livre me plait, la chronique que j'en fais est souvent plus courte que quand j'aime moins ? 


Lou Kassem, auteure qui n'a quasiment écrie que pour la jeunesse, est née en 1931. Elle a commençait sa carrière littéraire pour distraire ses quatre filles et rencontre le succès avec un de ses premiers titres Listen for Rachel. Elle ponctue ses écrits par des lectures publiques dans les bibliothèques et les écoles.
Une importante et intéressante fiche biographique est disponible en anglais sur le site Encyclopedia.com

Allez, hop!, la petite couverture originale...


Quatrième de couverture :
Joan ouvrit le vieux livre poussiéreux. Quelques lignes étaient soulignées d'un trait d'encre pâlie par le temps.
"Des sournoises attaques du fantôme ennemi
Garde ton sommeil.
Des mauvais rêves et des terreurs de la nuit
Libère ton réveil."
Ainsi quelqu'un d'autre dans cette maison avait été la proie de rêves inquiètants.
Joan avait décidé de percer le mystère de cette demeure.
Elle n'aurait pas dû oublier que " la curiosité est un vilain défaut"...

Danse Macabre, par Lou Kassem
Hachette, collection haute tension – spectres N° 217
Traduction de Philippe Rouard
Titre original: Dance of Death, collection Twilight: Where Darkness Begins #19
Illustration de couverture : Jean-Jacques Vincent
Mars 1986. 152 pages
ISBN : 9782010118548


Danse macabre est ma douzième chronique pour la collection "Haute Tension" .
Lire aussi : "Cercle infernal", "La chambre aux maléfices", "le salon de l'épouvante", "Menaces", "Sommeil de mort","Vampires en pire", "La terreur des Tongs", "Les fantômes du marais", "Le trésor des druides", "Roses rouge sang", "Attirance"