Fleuve Noir, Anticipation - 1982
France, langue française.
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(chronique rédigée en 2019, remise à jour à date de publication)
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Fleuve noir, Spécial Police - 1960
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Serge-Marie Arcouët (18 mars 1916 - 28 janvier 1983) était un écrivain nantais prolifique, qui a utilisé plusieurs pseudos durant sa carrière. C'est sous celui de Terry Stewart qu'il se fera connaître : sur les conseils de son ami Thomas Narcejac, il propose son roman La mort et l'ange à Gallimard pour publication dans la fameuse collection "Série Noire". Bingo, ce roman devient le premier d'un auteur français édité dans cette prestigieuse collection (même si Serge Arcouët n'y est mentionné que comme traducteur, subterfuge malin qui brouille les pistes) et remportera un colossal succès.
Mais c'est sous celui de Serge Laforest qu'il écrira le plus, avec pas moins de 80 volumes pour la collection Espionnage et 35 pour la collection Spécial Police au sein de la fameuse maison d'édition Fleuve Noir.
Cynthia Bowland est une jeune fille de 24 ans, propriétaire du domaine Ocklawaha Grange en Floride et héritière de la large fortune de son défunt père. Cette fortune, mais aussi son grand cœur et son incroyable beauté font qu'elle attire une poignée de prétendants qu'elle accueille de façon quasi permanente. Il y a Bruce Kennedy, officiellement son fiancé, gros buveur et pas très fufute, qui est accompagné de sa tante Katryn Doole, coureuse de dote cassante et aigrie d'une cinquantaine d'années. Il y a ensuite Roydon "Roy" Kendall, peintre reconnu de cinquante-trois ans, ami de la famille de longue date, qui connaît Cynthia depuis qu'elle est toute petite et qui, même s'il s'autopersuade qu'il ne ressent que de l'amour paternel, ne reste pas insensible aux charmes de la jeune fille. Quant à Nigel Orson, flambeur et détesté de tous, il vient de mourir des suites d'un empoisonnement long et méthodique à l'arsenic.
Pour mener l'enquête, débarque sur le domaine (mais aussi dans la vie de Cynthia) le jeune inspecteur Anson Wadham, de la brigade criminelle de Dallas, détaché dans la région. Les interrogatoires parfois informels, les inimitiés, les coups de poing, mais aussi les sentiments forts et insoupçonnés vont mettre en difficulté le travail de l'enquêteur, qui aura toutes les difficultés du monde à découvrir qui, parmi ces suspects qui ont tous une raison valable d'en vouloir au défunt, a de façon méthodique et machiavélique empoisonné la victime...
Cynthia devant la mort est le premier roman publié par Serge Arcouêt, sous le pseudonyme de Terry G. Stewart, même s'il use de son véritable patronyme en tant que traducteur (subterfuge malin qui permet de faire passer un texte écrit par un de leurs compatriotes auprès d'un lectorat français qui ne jure alors que par le polar américain !), lui accolant même par souci de crédibilité un titre en anglais, Death has many Faces !
Comme il s'agissait du tout premier roman jamais publié par cet auteur, je m'attendais, pour être honnête, à un texte un peu vert, voire très classique, car sans doute "copié" sur ses pairs Anglo-saxons. Et bien, braves gens, amis lecteurs, amies lectrices, j'ai été plus que surpris par la qualité de ce roman. Et encore, surpris est un peu léger : j'ai été totalement bluffé !
Terry G. Stewart (on va l'appeler comme ça, c'est plus simple) propose ici un roman incroyable, dont la construction intelligente - les chapitres sont écrits à la première personne, du point de vue de chacun des protagonistes - fait de cette première œuvre un véritable "page turner" comme on dit en perfide Albion.
On pourrait me targuer de mauvaise foi, de parti pris, de condescendance, bref de toutes ces petites choses que l'adoration que je voue à cet auteur pourrait provoquer... Il n'en est rien ! Ce livre est vraiment, sincèrement, excellent. Il est déjà riche de l'écriture unique et poétique de Serge Arcouët, de cette plume qui transforme un livre "de gare" en véritable œuvre littéraire. Vous ne me croyez pas ? Et bien, allez donc goûter à sa prose !
En guise de conclusion, je me dois de parler de la grande tristesse que la lecture a provoquée au plus profond de l'amoureux des livres que je suis : ce roman vieux de 78 ans (!), malgré une manipulation attentive et une attention particulière, a physiquement un peu souffert. La reliure a flanché, séparant les pages en deux blocs, et la couverture a perdu quelques bribes de matière, laissant les stigmates du temps qui passe en ses coins et tranches. Je pleure, mais il a su dans sa souffrance prodiguer les plaisirs intenses que le lecteur que je suis attendait de lui. Voilà, ça va mieux en le disant !
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Serge-Marie Arcouët (18 mars 1916 - 28 janvier 1983) était un écrivain Nantais prolifique, qui a utilisé plusieurs pseudos durant sa carrière. C'est sous celui de Terry Stewart qu'il se fera connaître : sur les conseils de son ami Thomas Narcejac, il propose son roman La mort et l'ange à Gallimard pour publication dans la fameuse collection "Série Noire". Bingo, ce roman devient le premier d'un auteur français édité dans cette prestigieuse collection (même si Serge Arcouët n'y est mentionné que comme traducteur, subterfuge malin qui brouille les pistes) et remportera un colossal succès.
A son arrivée, Jason Dark retrouve le corps sans vie du gardien et doit faire face à son assassin, qui n'est autre que la statue d'Anubis sous sa forme de chacal, qui a pris vie et a égorgé le pauvre Gene Ferguson...
Après avoir appelé la police criminelle, Jason Dark descend dans les caves du musée pour y retrouver, enfermé dans une caisse, l'égyptologue James Barkley, qui a importé la statue d'Anubis, seule statue véritable du musée qui ne contient quasiment que des copies. Il était là pour évaluer la qualité de ces dernières quand Gene Ferguson l'a sans doute pris pour un cambrioleur, l'a roué de coups et enfermé dans la caisse. Il ne croit pas Jason Dark quand il lui raconte les faits, surtout quand il lui apprend que la statue a pris vie!
Sur le Nil, un pêcheur du nom de Sadir et son fils Ghamal, se voient contraint de remettre à l'eau toute leur pêche : les poissons sont malades, invendables. Ghamal raconte alors qu'il pense avoir vu la barque mortuaire d'Anubis. Sadir mal à l'aise remonte sur le pont pour y découvre avec effrois que, sortant des eaux sombres du fleuve, une momie est en train de grimper dans sa felouque...
John Sinclair, Pang Lim et le professeur Barkley se retrouvent alors en Égypte pour aller voir le mastaba dans lequel la statue et un parchemin ont été découverts. Ils sont sur un bateau de croisière qui descend le Nil pour s'y rendre.
La felouque de Sadir et Ghamal rentre en collision avec le bateau. Le père a été tué par la momie et le fils a sauté à l'eau. Il est recueilli un peu plus loin, quand la barque mortuaire aperçue peu avant et qui poursuivait le bateau des pêcheurs aborde le bateau de croisière ! Bien entendu, elle passe à travers ce dernier, car c'est un vaisseau fantôme. Elle est plus tard découverte sur le pont, et le sarcophage du grand prêtre maléfique Per-nio (!) est vide. Des momies envahissent alors le navire.
John Sinclair et le professeur sont contraints de monter sur la barque mortuaire (mais pas Pang Lim, qui n'intéresse pas le prêtre ! Sympa...)
Du coup, une fois la barque mortuaire partie à destination du mastaba avec son équipage, Pang Lim vole un bateau de secours motorisé et part à leur poursuite. En route, le jeune pêcheur Ghamal (qui s'était accroché aux cordages, car il veut venger son défunt père) embarque dans son bateau.
Lors de la confrontation finale, la momie de Per-nio, très bavarde et vraiment trop gentille, raconte toute son histoire à John Sinclair ! Juste avant, la barque atteint le mastaba dans lequel elle pénètre. Alors que John et le professeur sont emmenés dans les ténèbres, le mastaba se referme sur eux ...
Ah, là, là... Si vous ne m'arrêtez pas, je vais vous raconter tout le bouquin, moi, à cette allure ! Faut m'le dire, hein, parce que sinon, vous n'allez plus avoir besoin de le lire, alors que mes chroniques de John Sinclair vous donnent toujours envie de lire les livres derrière.
Si, si, inutile de le nier.
Bon, je dois vous avouer que le passage des deux pécheurs dans leur felouque qui se font aborder par la momie sortie des eaux sombres est vraiment bien écrit et vaut, à lui seul, l'effort de lire ce bouquin.
Autre aveu, et vous allez m'en vouloir trèèès fort : je commence sérieusement à prendre goût aux aventures de John Sinclair. Parce que je me suis rendu compte que ce dont souffraient principalement ces histoires, ce sont leurs traductions. Alors, pour vous faire plaisir, j'ai maintenant sur mes rayonnages la quasi-dizaine de volumes sortis chez Fleuve Noir (de meilleure facture niveau langue française) et plusieurs dizaines de fascicules en allemand que je vais me faire le plaisir de lire pour vous et ce blog !
Alors, hum ? Heureux ?